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12/04/2015

les ecuries du pato : chapitre 2 ETRANGE PAOLA

 

Etrange Paola : 

 

 

 

 carriere cl toubin.jpg

 

Les cavaliers entrent un à un dans la carrière spacieuse où chacun peut détendre son poney confortablement. Très vite,  les chevaux se rangent les uns derrière les autres. Du plus grand au plus petit : Kaliche, Kéloïa, Elégant et Princes des îles que monte avec plein de douceur et de tact  Paco, le jeune fils de  Diego le moniteur.

 

 

 

-         Respectez vos distances, gronde Diego, sinon vos poneys vont se botter. Aussitôt les cavaliers se redressent et reprennent leurs rênes.

 

 

 

Très vite la reprise trouve son tempo. Les cavaliers sont attentifs, comme toujours quand ils sont à cheval.

 

 

 

-         Pour partir au trot, partez au trot, ordonne le moniteur. Aussitôt Rémi et ses amis  penchent légèrement  le haut du corps en avant et donnent des jambes. Les chevaux bien dressés prennent le trot, se projetant d’un diagonal à l’autre.

 

 

 

         Les exercices s’enchainent, les uns après les autres. Les cavaliers stabilisent leur équilibre sur les étriers, puis ils conduisent sur des courbes serrées, et controlent les allures et la vitesse en enchainant des sauts isolés. Entre deux exercices le moniteur les instruit sur l’alimentation  de base des chevaux.  Aux écuries du Pato, pratique et théorie sont enseignées ensemble.

 

 

 

-         Pour marcher au pas, marchez auuu passsssss, impose  Diego. 

 

Thildou enjouée  se redresse, puis se penche légèrement  en arrière. Elégant, son poney ralentit dans le calme.

 

 

 

-         Pour vous arrêter, ….. arrêeet  poursuit Diego.

 

-          

 

Alex, en tête de reprise, relâche ses rênes, et caresse déjà l’encolure soyeuse de Kaliche.

 

 

 

Deux silhouettes apparaissent dans l’enceinte du parking. Une jeune adolescente et sa maman traversent le parking et  se dirigent vers le  club house.

 

-         C’est  Paola,  chuchote Rémi.

 

-       La voilà enfin ! Dommage qu’elle  arrive après la reprise dit Thildou, j’aurais bien aimé la voir monter.

 

-           Vous monterez ensemble  cet après midi, l’interrompt le moniteur. Vous aurez le temps de faire connaissance puisque  Paola et sa maman déjeuneront avec nous ce midi.

 

-       Youpi s’écrie Thildou, impatiente de lier plus ample connaissance avec la nouvelle arrivée.

 

-         Pied à terre ! reprend Diego. N’oubliez pas de laver les mors et de brosser votre poney. Cet après midi, je vous montrerai comment harnacher votre poney pour le horse ball.

 

 

 

Pendant ce temps, Paola et Babette  ne tardent pas à découvrir le club. Le domaine  surplombe un coteau qui domine la Garonne. Ce n’est pas à proprement parler un château, mais une très belle maison girondine, faite de pierres de taille, légèrement patinées par les ans. Une vigne sauvage  d’une grande beauté grimpe le long de  la façade.

 

 

 

Au centre  du domaine, se situe l’immense  carrière, dans laquelle des cavaliers suivaient leur reprise. Alors que les visiteuses se dirigent vers le club house, Margaux marche en leur direction :

 

-       Bienvenue aux Ecuries du Pato ! Quel plaisir de te  revoir s’écrie t –elle joyeusement en étreignant son amie….

 

-         Quel bonheur de te retrouver réplique Babette, Que c’est beau chez toi ! si paisible. C’est comme un havre de paix.  Ça te ressemble.

 

 

 

Les yeux rieurs de Babette ne démentent en rien ses propos.

 

 

 

-        Espérons que ce cadre de vie plaira à Paola…. Bonjour Paola, comme tu as grandi, Tu ressembles de plus en plus à ta maman.  Viens que je t’embrasse…. 

 

 

 

Paola, le visage fermé, garde les yeux fixés sur les  poneys qui travaillent.

 

 

 

-  Ta filleule voulait absolument m’accompagner au  Turkménistan. Mais franchement, je ne peux pas l’y emmener. C’est un pays rude et instable. Sa sécurité ne serait pas assurée.  Aussi, ton offre de l’accueillir durant ma mission m’ôte une  grosse épine  du pied.

 

 

 

-  Si c’est dangereux pour moi, ça le sera également pour toi murmure entre ses dents l’adolescente dont le corps s’est encore raidi. Tu n’étais pas obligée d’accepter ce travail.

 

 

 

C’est une belle adolescente, au visage volontaire.  

 

Margaux  prend son amie par le coude et entreprend de lui faire visiter son club tandis que déjà Paola  s’éloigne vers la sellerie. sellerie avril.jpg

 

 

 

-         Je suis contrariée…  grimace Babette. Paola me reproche cette mission. Pourtant, j’ai besoin d’un nouveau départ,  de savoir où j’en suis. Paola ne  veut pas comprendre cela. Elle refuse d’aller chez ses grands parents, ou en colo…. Elle est si secrète en ce moment. Mais bon, je n’ai pas le choix. Il lui faudra quelques jours pour se plaire ici. Mais n’y fais pas  trop attention, ça lui passera. Margaux, songeuse fait mine de compatir.

 

 

 

Les enfants ont relâché les poneys dans le pré verdoyant qui longe le manège.  Thildou  trépigne d’impatience et se dirige vers la salle à manger.. … Bientôt c’est Fred  qui apparait à l’embrasure de la porte.

 

-         Les garçons, vous vous êtes lavés les mains ? Où est Paola ? je ne l’ai pas encore vue. Bonjour Babette.

 

-         Tu n’as pas changé ! répond Babette en l’embrassant. Toujours aussi célèbre ? Je te remercie d’accueillir Paola durant mon absence. J’espère qu’elle ne te dérangera pas trop dans ton travail.

 

 

 

-         En ce moment, Fred écrit un ouvrage sur les Ecuyers du Cadre Noir, dit Margaux . Ça lui demande beaucoup de concentration et de recherches, mais son bureau est à l’étage. Je ne pense pas que les enfants le gêneront.

 

 

 

 

 

Fred se tourne vers  ses trois enfants et leur adresse un petit signe de tête. Le pli qui barrait son front ne s’efface pas tout à fait… Thildou et ses frères restent toujours impressionnés en sa présence.

 

- Mais où est Paola ? répète Fred, d’une voix grave.

 

- Je n’en ai pas la moindre idée avoue Margaux un peu embarrassée.

 

- Ca commence bien ! déclare Fred.

 

 

 

Babette se demande si c’est une plaisanterie ou s’il parle sérieusement.

 

-         Eh bien, Alex, mon grand, j’espère que tu réussiras à  mettre un peu de bon sens dans la tête de Paola. Ici, les repas se prennent ensemble !

 

 

 

Le repas se déroule tranquillement.  Babette doit reprendre la route alors que sa fille reste  invisible.

 

 

 

-          Je suis désolée de ne pas pouvoir lui dire  au revoir, murmure t elle.   Je sais qu’elle peut se braquer, mais ça ne durera pas… Je voulais lui offrir mon téléphone, qu’elle puisse me joindre à tout moment… Pourras-tu le lui donner  à ma place, Margaux ? Embrasse-la pour moi et dis-lui que je l’appellerai demain matin. Je sais qu’elle s’amusera bien avec  vous tous les enfants.  Vous avez toute ma confiance. Je dois y aller.

 

 

 

Babette soupire, regarde inquiète vers les écuries, puis reprend la route.

 

  retrouvez le chapitre 1 sur : écuriesdupato.over-blog.com

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