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23/07/2014

La horse ballite : maladie du siècle

La horse ballite

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C’est une forme évoluée et maligne d’une affection très répandue :   la chevalite.

 

La chevalite est un terme général englobant toutes les formes d’une addiction qui touche petits et grands, sans distinction de sexe, dès lors que leur route a croisé  les dénommés Pégase, Croc blanc et autre Jappeloup.

 

La  horse ballite, elle, frappe plus particulièrement  les individus, de 5 à 50 ans. Elle débute le plus souvent par des  déséquilibres, des chutes, de jetés de bras. Le sujet se plaint de douleurs aux membres. Il  gesticule sans cesse et cherche les contacts. Il souffre de difficultés respiratoires (laissez-moi passer). Son activité physique s’intensifie dans le temps.

 

Des fantasmes forts  apparaissent et  le sujet a tendance à s’identifier  à quelque Romain, Benoit, Marie, ou Christine  … Il se rêve en Bleu Blanc Rouge.

 

Puis survient une période de boulimie où le malade dévore tout ce qui a été écrit sur l’équitation et particulièrement sur l’origine du pato. Entre deux tournois, il s’enferme dans le virtuel et passe des heures entières branché sur Horse ball.org et sur www.ecuriesdupato.overblog.com  où il guette les dernières évolutions. Il épluche toutes les vidéos de You tube  et s’abonne aux mix tapes qu’il réclame à cœur et à cris. 

 

A un stade encore plus évolué, le sujet parcourt des salons dits « équestres »  et traine sur tous paddocks du monde : Saumur, Jardy, Lamotte Beuvron, Montpellier, Cluny, Deauville, Nancy, Bordeaux, Lyon, Saint Lô, Avignon, Soisson….  En cas de crise aigüe, il cavale de Ponte de Lima, à  Rome, en passant par Jerez, Aalst, Stone-ligh, Jaszkowo, Sao Domingos de Rana, ou Ségovia ….

 

Au stade terminal apparaît une excitation paroxystique avec l’apparition de crises aigües pouvant survenir, à la vue de l’objet de son désir. Yeux exorbités, état fébrile, palpitations et suées froides. La mise en œuvre d’une thérapeutique, l’équi-ballonite, doit se faire  de toute urgence : C’est le seul traitement à ce jour ayant  prouvé son efficacité. Nous avons bien essayé  le rugby, ou le cheval d’arçon, mais tous deux n’apportent en fait qu’une amélioration passagère et transitoire.

 

Dans tous les cas, le malade doit se débrouiller pour rassembler le plus de fonds possible afin de posséder les objets de ses nombreux fantasmes. Et c’est hélas une thérapeutique particulièrement onéreuse, qui n’est pas encore prise en charge par la Sécurité Sociale.

 

La durée du traitement peut être variable et dépend de plusieurs facteurs : de l’importance des moyens mis en œuvre,  de la plus ou moins grande résistance du sujet, puis de l’aura des  capitaines.

 

La phase essentielle du traitement consiste pour le malade à  ramasser une balle,   à la faire circuler le plus rapidement possible avant de l’envoyer au fin fond d’un filet suspendu à un bout de terrain.  A ce stade, il convient de regrouper plusieurs patients atteints de la même addiction. La balle n’en circulera que mieux.

 

Attention, des effets secondaires sont à craindre : Prises de tête, courbatures, raideurs, sensations de déséquilibre, perte de poids ou d’illusions.

 

La horse ballite est une maladie grave : les re-chutes et les récidives sont fréquentes et redoutables car le sujet se complaît dans son état. Il ne se supporte qu’entouré de cavaliers  émérites et n’accepte d’être cadré que par des  juges  vêtus de maillots noir et blanc.

 

Helene  des Ecuries du Pato

Le 23 juillet 2014

www.ecuriesdupato.over-blog.com

 

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